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Analyse de Morgan Stanley : les SAF constituent la meilleure solution à moyen terme

Les voyages aériens devraient augmenter dans les années à venir. Cette tendance ne manquera pas d’accroître l’empreinte carbone du secteur aérien. Le carburant durable d’aviation pourrait constituer la meilleure solution à moyen terme. C’est l’une des principales conclusions d’une récente analyse de la banque d’investissement multinationale américaine Morgan Stanley.

Le rapport souligne la vision de Morgan Stanley selon laquelle rendre l’aviation plus durable n’est pas seulement une nécessité pour le bien de la planète. C’est aussi une opportunité commerciale ! « L’industrie mondiale de l’aviation vise la décarbonisation. Même si le voyage promet d’être long et coûteux, la transition pourrait générer des milliards de dollars d’opportunités d’investissement. »

 

La meilleure solution

Un défi pour lequel le carburant durable d’aviation joue un rôle clé. « Le carburant durable d’aviation, qui permet de réduire de plus de 80 % les émissions de CO2 par rapport au kérosène conventionnel, constitue la meilleure solution pour décarboniser le transport aérien à court et moyen terme », explique Ravi Shanker, analyste de Morgan Stanley spécialisé dans le transport de marchandises et les compagnies aériennes.

L’approvisionnement et l’échelle seront un élément important de la réussite du carburant durable d’aviation (SAF). Selon le rapport, cela posera de sérieux défis et aura des conséquences en termes d’investissement pour les raffineurs, les compagnies aériennes, les entreprises chimiques et aérospatiales au niveau mondial.

 

L’augmentation de la production : un facteur de réussite

L’augmentation de la production de SAF est un facteur de réussite important. Pour atteindre les objectifs de décarbonisation, l’offre de SAF devrait passer à 5,5 millions de barils par jour, contre environ 20 000 à la fin de 2022. Cela signifie que les SAF représentent également un gros volume d’affaires, avec de grandes opportunités pour les raffineurs mondiaux. Ceux-ci « pourraient réaliser 10 milliards de dollars de bénéfices par an. L’impact sur les bénéfices des compagnies aériennes devrait être neutre, dans le meilleur des cas, mais les SAF permettront aux transporteurs de réaliser des progrès significatifs dans la réalisation de leurs objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), avec l’avantage supplémentaire de réduire la volatilité et le risque géopolitique liés aux prix du kérosène. »