Comment les aéroports modernes d’aujourd’hui réduisent les émissions de carbone
Les aéroports du monde entier réduisent leurs émissions grâce à l’électrification, aux carburants durables d’aviation et à l’exploration de l’infrastructure hydrogène. Les aéroports de Rome et de Sofia font figure de pionniers en la matière, selon un rapport du FEM.
Image d’Aeroporti di RomaAlors que les aéroports s’emploient à réduire les émissions des champs d’application 1 et 2 directement sous leur contrôle, une part importante de leur stratégie à long terme consiste à intégrer des carburants durables d’aviation (SAF) pour s’attaquer aux émissions du champ d’application 3 : celles qui se produisent le long de leurs chaînes de valeur. Plusieurs aéroports ont adopté des stratégies globales d’électrification pour réduire les émissions de carbone, notamment les aéroports de Rome et de Sofia.
Stratégie de décarbonisation
À court terme, les aéroports doivent évaluer leur empreinte carbone actuelle afin d’établir une stratégie de décarbonisation fondée sur des données scientifiques, en mettant l’accent sur des actions immédiates visant à réduire les émissions directement sous leur contrôle : les émissions des champs d’application 1 et 2, qui représentent environ 3 % de l’ensemble des émissions des aéroports. Tout en se concentrant sur les champs d’application 1 et 2, les aéroports peuvent également faciliter la mise à l’échelle des SAF, ce qui sera de plus en plus important pour s’attaquer aux émissions du champ d’application 3 jusqu’à ce que la propulsion à zéro émission arrive à maturité à plus long terme.
Électrification des opérations
Plusieurs aéroports ont déjà adopté l’électrification de leurs opérations aéroportuaires comme stratégie innovante pour réduire les émissions de carbone. L’aéroport italien de Rome-Fiumicino a mis au point une stratégie d’électrification complète, comprenant de grandes centrales photovoltaïques d’une capacité de 60 mégawatts d’énergie propre. L’aéroport de Sofia, en Bulgarie, passe à la mobilité électrique pour son parc de véhicules de manutention au sol, en améliorant l’infrastructure de réseau nécessaire aux véhicules électriques.
Les SAF adoptés à plus grande échelle
Les aéroports se tournent également vers les SAF pour réduire les émissions de type 3. Le fait que les SAF soient adoptés à plus grande échelle nécessite un effort de collaboration entre les compagnies aériennes, les producteurs de SAF, les passagers et les décideurs politiques. Des approches innovantes, telles que des fonds d’incitation pour les SAF et des taxes sur les passagers, voient le jour pour atténuer la disparité de coût entre les SAF et les carburéacteurs conventionnels.
L’utilisation de l’hydrogène comme source de carburant marque une étape importante vers le transport aérien durable. Cela pourrait toutefois nécessiter entre 600 et 1 700 TWh d’énergie propre d’ici à 2050, soit l’équivalent de l’énergie produite par environ 10 à 25 des plus grands parcs éoliens du monde. Selon le rapport du FEM, les aéroports devront réaliser des études de faisabilité afin de mieux comprendre les concepts, les opérations, l’approvisionnement, l’infrastructure et les besoins de ravitaillement des avions à hydrogène.