Comment Airbus envisage le vol électrique
Airbus pense que l’énergie hybride-électrique peut réduire les émissions de CO2 des avions jusqu’à 5 %. Le constructeur aéronautique estime que l’hybridation est la prochaine grande étape à franchir dans le processus de décarbonisation du secteur aérospatial. Airbus est à la tête d’un effort interprofessionnel pour y parvenir.
Dans une analyse approfondie, Airbus affirme que la décarbonisation des vols nécessite une série de solutions de rupture qui mélangent de nouveaux types de carburant et des technologies naissantes. « L’une de ces solutions, la propulsion hybride-électrique, peut améliorer l’efficacité énergétique de toutes les catégories d’avions.
Pour atteindre son objectif de 5 %, Airbus et les motoristes doivent développer conjointement une nouvelle classe de turbine à gaz efficace. À cette fin, Airbus a déjà lancé un certain nombre de projets visant à démontrer différents concepts de moteurs hybrides avec différents niveaux de puissance. Le constructeur doit encore décider du type de moteur électrique qui les y aidera.
« Il existe plusieurs types de moteurs électriques », indique le rapport, « mais les principales caractéristiques intéressantes pour l’hybridation sont le rapport puissance/poids et l’efficacité relative. Aux niveaux actuels, un rapport puissance/poids raisonnable est de 6 à 8 kW/kg, mais il n’est pas adapté aux applications à poids limité. Heureusement, ces chiffres devraient doubler au cours des dix prochaines années. »
Le moteur électrique s’inscrit dans une « architecture » fonctionnelle de l’avion. Pour les avions hybrides-électriques, le choix se fait entre deux architectures : en série et parallèle. Dans cette analyse, Airbus examine les avantages et les inconvénients des deux options.