Nouvelles

EASA : l’aviation doit drastiquement augmenter sa production de SAF

L’aviation pourra réduire ses émissions de 69 % d’ici 2050, selon des chercheurs de l’AESA, l’Agence européenne de la sécurité aérienne. Les compagnies aériennes peuvent atteindre cet objectif en adoptant une série de changements, notamment une utilisation accrue des carburants durables d’aviation (SAF), une technologie aéronautique améliorée, de meilleures pratiques opérationnelles et l’utilisation de moteurs à hydrogène ou électriques pour propulser les avions dans la mesure du possible.


Dans un récent rapport, les chercheurs de l’AESA annoncent une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que les émissions moyennes de carbone par passager-kilomètre ont diminué de 2,3 % en moyenne en 2019. La mauvaise nouvelle, c’est que le nombre de vols a augmenté. Les arrivées et les départs dans les aéroports européens ont augmenté de 15 % entre 2005 et 2019, tandis que les passagers-kilomètres ont bondi de 90 %.

Selon LeehamNews, le rapport prévoit que 37 % des émissions de réduction de carbone à atteindre d’ici 2050 proviendront de l’adoption de carburants durables. Les SAF « joueront un rôle clé dans la décarbonisation du secteur de l’aviation », indique le rapport. Pour y parvenir, il faudra augmenter massivement la quantité de SAF produits. Selon le rapport, l’offre actuelle de carburants durables d’aviation (SAF) représente moins de 0,05 % de la consommation totale de carburants d’aviation dans l’Union européenne. En d’autres termes, quelque 99,95 % est du kérosène de l’ancienne génération.

Pour atteindre ne serait-ce que l’objectif initial de 2 %, les producteurs de l’UE devront augmenter la production de SAF à un niveau plus de 40 fois supérieur à ce qu’ils font actuellement. Le rapport indique que l’Europe aura besoin de 2,3 millions de tonnes métriques de SAF pour atteindre cet objectif initial de 2 % en 2030.