10 000 installations de production de SAF sont nécessaires pour répondre à la demande mondiale
Les carburants durables d’aviation (SAF) sont appelés à jouer un rôle important dans le processus de décarbonisation de l’aviation. Ils permettent de réduire jusqu’à 80 % les émissions de carbone par rapport aux carburants conventionnels à base de kérosène. La question est de savoir comment augmenter considérablement la production de SAF pour répondre à la demande des compagnies aériennes qui souhaitent les utiliser pour réduire leurs émissions.
Selon une analyse de SimpleFlying, il faudrait près de 10 000 installations de production pour répondre à la demande future de SAF. Les SAF sont généralement mélangés à 50 % de carburéacteur classique, sans qu’il soit nécessaire de modifier l’avion ou le moteur. À l’heure actuelle, les avions commerciaux et militaires, ainsi que les hélicoptères, peuvent voler avec un mélange de SAF allant jusqu’à 50 %.
Selon SimpleFlying, l’industrie aéronautique se prépare à effectuer des vols à 100 % de SAF (SAF non mélangés utilisés sur tous les moteurs) afin d’atteindre son objectif net zéro. L’utilisation à grande échelle des SAF nécessite la production en masse de carburants durables.
L’IATA estime que la production de SAF atteindra plus de 285 millions de litres en 2022. Les niveaux de production actuels sont presque équivalents à la consommation quotidienne de kérosène des seuls États-Unis. L’IATA estime, en outre, que plus de 120 milliards de gallons (450 milliards de litres) de SAF seront nécessaires chaque année d’ici à 2050 pour réduire les émissions de carbone de 65 %.
« Pour y parvenir », affirme SimpleFlying, « la production et l’offre actuelles de SAF doivent augmenter de manière exponentielle au cours des prochaines décennies. Les experts du secteur estiment qu’il faudrait près de 10 000 installations de production dans le monde pour répondre à la demande anticipée de SAF. »